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Boulangerie Pâtisserie
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La classification des employés en boulangerie pâtisserie.

Par 
Louis
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Mis à jour le
9/12/2025

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Selon les données de l'Observatoire des Métiers de l'Alimentation 2024, le secteur de la boulangerie-pâtisserie compte plus de 180 000 salariés répartis dans 33 500 entreprises, avec un effectif moyen en hausse de 5,2 salariés par entreprise (contre 4,2 en 2011). Face à un taux de rotation élevé et des difficultés de recrutement persistantes, une bonne compréhension de la classification du personnel devient essentielle pour optimiser la gestion RH et assurer la conformité réglementaire.

La convention collective boulangerie prévoit une grille de classification du personnel répartie en personnel de fabrication, vente, services et encadrement. Skello accompagne un panel important de boulangeries et pâtisseries pour les aider à optimiser leur gestion de personnel. La classification du personnel en boulangerie-pâtisserie varie selon trois conventions collectives distinctes : la boulangerie-pâtisserie artisanale (IDCC 843, brochure 3117), la boulangerie-pâtisserie industrielle (IDCC 1747, brochure 3102), et la pâtisserie (IDCC 1267, brochure 3215). Chacune définit ses propres grilles de classification et coefficients.

📝 À noter : L'avenant n°136 du 27 novembre 2024 prévoit une augmentation moyenne de 1,99% de l'ensemble de la grille des salaires de la convention collective boulangerie-pâtisserie, applicable dès 2025.

Nous allons donc faire le tour des différents types de personnel présents dans les établissements de boulangerie-pâtisserie et comprendre comment ils s'articulent selon les différentes conventions collectives.

Les 4 grandes catégories de classification en boulangerie-pâtisserie

La classification du personnel en boulangerie-pâtisserie s'organise autour de 4 catégories principales, chacune regroupant des métiers aux responsabilités et compétences spécifiques. Cette structure permet d'établir une hiérarchie claire et de déterminer les salaires minimums conventionnels applicables.

Catégorie Boulangerie-Pâtisserie Industrielle Boulangerie-Pâtisserie Artisanale Pâtisserie
Ouvriers Personnel degrés OE1 à OE7 (fabrication, entretien, laboratoire, livraison) Personnel de fabrication, entretien et livraison Personnel de fabrication, entretien, chauffeurs livreurs, techniciens (coefficient 160-190)
Employés Personnel degrés OE1 à OE7 (emplois non-ouvriers : vente, administration) Personnel de vente et administratif Employés, vente, services généraux (coefficient 160-190)
Professions intermédiaires Agents de maîtrise et techniciens (degrés TA1 à TA5) Personnel coefficient 240 Agents de maîtrise, personnel non-cadre (coefficient ≥ 200)
Cadres Cadres et cadres de direction Gérants salariés ou chefs d'entreprise Cadres et cadres de direction

⚖️ Loi : Une nouvelle classification unifiée pour les activités industrielles de boulangerie-pâtisserie et des professionnels de l'œuf doit être appliquée au plus tard le 1er janvier 2026 dans toutes les entreprises de la branche (accord du 23 avril 2024).

Les ouvriers en boulangerie pâtisserie 🥐

Les ouvriers constituent le cœur de la production en boulangerie-pâtisserie. Ils regroupent l'ensemble du personnel directement impliqué dans la fabrication, la transformation et la préparation des produits.

Classification selon les conventions :

👉 Boulangerie pâtisserie industrielle : fabrication, entretien, laboratoire, livraison (degrés OE1 à OE7)

👉 Boulangerie pâtisserie artisanale : fabrication, entretien, livraison

👉 Pâtisserie : fabrication, entretien, chauffeurs livreurs et techniciens (coefficient 160 à 190)

De quels emplois parle-t-on concrètement ?

Emballeur, étiqueteur, laborantin, machiniste, pâtissier, préparateur, agent d'entretien, approvisionneur, boulanger, cariste, chauffeur, chef de ligne, conditionneur, conducteur ou contrôleur de machine, coursier, cuisinier, électricien, homme ou femme de ménage, installateur, livreur, magasinier, manutentionnaire, mécanicien...

Les ouvriers représentent la catégorie la plus importante en termes d'effectifs dans le secteur. Selon les dernières données, ils constituent environ 60% des salariés de la boulangerie-pâtisserie artisanale. Leur classification repose principalement sur le niveau de qualification (CAP, BP, BTM) et l'expérience professionnelle.

Les employés en boulangerie pâtisserie 🥖

Les employés occupent des fonctions administratives, commerciales et de vente. Ils assurent la relation client et le bon fonctionnement des services supports de l'entreprise.

Classification selon les conventions :

👉 Boulangerie pâtisserie industrielle : emploi non ouvrier comme la vente ou l'administratif (degrés OE1 à OE7)

👉 Boulangerie pâtisserie artisanale : personnel de vente et administratif

👉 Pâtisserie : employés, vente et services généraux (coefficient 160 à 190)

De quels emplois parle-t-on concrètement ?

Caissier, employé administratif, gardien, secrétaire, vendeur, aide comptable, facturier, hôtesse, standardiste, vendeur qualifié ou non qualifié, commis administratif...

Dans la boulangerie-pâtisserie artisanale, le personnel de vente représente une part significative des effectifs, avec une forte proportion de contrats à temps partiel (30% pour les femmes contre 8% pour les hommes selon Cerfrance). Les employés bénéficient des mêmes augmentations salariales que les autres catégories, avec une revalorisation moyenne de 1,99% en 2025.

Les professions intermédiaires en boulangerie pâtisserie 🍪

Les professions intermédiaires regroupent les agents de maîtrise et techniciens. Ils occupent des postes d'encadrement intermédiaire, de coordination d'équipe ou d'expertise technique. Cette catégorie constitue le lien entre le personnel d'exécution et les cadres dirigeants.

Classification selon les conventions :

👉 Boulangerie pâtisserie industrielle : agent de maîtrise ou technicien (degrés TA1 à TA5)

👉 Boulangerie pâtisserie artisanale : personnel de coefficient 240

👉 Pâtisserie : agents de maîtrise, personnel non cadre avec coefficient supérieur ou égal à 200

De quels emplois parle-t-on concrètement ?

Chef d'équipe, comptable, technicien, assistant administratif ou commercial, animateur de ventes, analyste programmeur, attaché administratif ou commercial, chef d'entrepôt, comptable qualifié, délégué commercial, secrétaire de direction...

Les professions intermédiaires jouent un rôle clé dans l'organisation quotidienne des boulangeries-pâtisseries. Ils assurent la transmission des consignes, le contrôle qualité et la coordination des équipes. Leur rémunération est généralement calculée sur la base d'un coefficient conventionnel qui détermine le salaire minimum applicable.

Les cadres en boulangerie pâtisserie 🍩

Les cadres occupent des fonctions de direction, de management ou d'expertise de haut niveau. Ils définissent la stratégie de l'entreprise, encadrent les équipes et portent la responsabilité des résultats.

Classification selon les conventions :

👉 Boulangerie pâtisserie industrielle : cadre ou cadre de direction

👉 Boulangerie pâtisserie artisanale : gérant salarié ou chef d'entreprise

👉 Pâtisserie : cadre ou cadre de direction

Dans la convention collective de la boulangerie-pâtisserie artisanale, les cadres bénéficient d'une rémunération annuelle minimale fixée à 39 398 € pour les cadres 1 (forfait de 218 jours de travail par an) et 56 528 € pour les cadres 2. Ces cadres ne sont pas soumis aux dispositions légales relatives à la durée du travail et relèvent d'une convention de forfait annuel en jours.

Comprendre les coefficients et leur impact sur la rémunération

Le système de coefficients constitue le socle de la rémunération en boulangerie-pâtisserie. Chaque poste se voit attribuer un coefficient qui détermine le salaire minimum conventionnel applicable. Ce système garantit une équité salariale et offre une grille de lecture claire pour l'évolution professionnelle.

Comment fonctionne le système de coefficients ?

Chaque emploi en boulangerie-pâtisserie se voit attribuer un coefficient conventionnel en fonction de plusieurs critères :

  • Le niveau de qualification : diplômes obtenus (CAP, BP, BTM, BTS...)
  • L'expérience professionnelle : ancienneté dans le métier
  • Le niveau de responsabilité : encadrement, autonomie décisionnelle
  • La technicité du poste : complexité des tâches, expertise requise
  • Les compétences spécifiques : maîtrise de techniques particulières

Dans la boulangerie-pâtisserie artisanale, les coefficients s'échelonnent généralement de 140 à 300, avec des paliers intermédiaires. Plus le coefficient est élevé, plus le salaire minimum conventionnel est important. À titre d'exemple, un boulanger qualifié démarre généralement au coefficient 160, tandis qu'un chef de fabrication peut atteindre le coefficient 240.

Catégorie Fourchette de coefficients Exemples de postes
Ouvriers débutants 140 - 150 Aide-boulanger, commis débutant, agent d'entretien
Ouvriers qualifiés 160 - 180 Boulanger CAP, pâtissier qualifié, vendeur expérimenté
Ouvriers hautement qualifiés 190 - 210 Boulanger BP, tourier, chef de fabrication adjoint
Agents de maîtrise 240 - 270 Chef d'équipe, responsable de production, chef de laboratoire
Cadres 280 - 300+ Directeur de production, responsable qualité, gérant salarié

⚠️ Attention : Les coefficients et grilles de salaires peuvent varier selon les accords départementaux ou régionaux. Par exemple, l'Île-de-France et les Bouches-du-Rhône disposent de grilles spécifiques plus avantageuses que les minimums nationaux.

Les évolutions de la classification en 2025

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie connaît actuellement une phase de modernisation importante de ses grilles de classification. L'avenant n°136 du 27 novembre 2024 a acté une revalorisation générale de 1,99% des salaires minimums conventionnels pour l'année 2025.

Cette augmentation intervient dans un contexte économique tendu pour le secteur :

  • Hausse des coûts de production : les matières premières (farine, beurre, œufs) ont connu des augmentations significatives en 2024
  • Difficultés de recrutement : le secteur peine à attirer et fidéliser les talents, avec un taux de rotation élevé
  • Pression sur les marges : les marges brutes sont passées sous les 65% contre 70% avant la crise
  • Augmentation du SMIC : la revalorisation du SMIC au 1er novembre 2024 a nécessité un ajustement des grilles conventionnelles

Par ailleurs, pour la boulangerie-pâtisserie industrielle, une nouvelle classification unifiée doit être mise en place au plus tard le 1er janvier 2026. Cette nouvelle grille vise à mieux refléter l'évolution des métiers et des compétences dans un secteur en pleine transformation.

Les primes et avantages spécifiques au secteur

Au-delà du salaire de base déterminé par le coefficient, les salariés de la boulangerie-pâtisserie bénéficient de plusieurs primes et avantages conventionnels qui viennent compléter leur rémunération.

Prime de fin d'année

La convention collective prévoit le versement d'une prime de fin d'année pour les salariés justifiant d'au moins 1 an d'ancienneté dans l'entreprise :

  • Montant : 4,50% du salaire brut versé pendant l'année (à partir du 1er janvier 2025)
  • Anciennement : 3,84% avant la revalorisation de 2025
  • Condition : être présent dans l'entreprise au moment du versement
  • Calcul : basé sur l'ensemble des rémunérations brutes perçues au cours de l'année civile

Cette prime représente un avantage non négligeable pour les salariés, équivalant à environ un demi-mois de salaire supplémentaire par an.

Indemnité pour frais professionnels

Les boulangers et pâtissiers non nourris par l'employeur bénéficient d'une indemnité journalière pour frais professionnels :

  • Montant : 1,5 fois le minimum garanti en vigueur au 1er janvier de chaque année
  • Bénéficiaires : ouvriers boulangers et ouvriers pâtissiers non nourris
  • Nature : indemnité forfaitaire journalière

📝 À noter : Cette indemnité compense les frais liés à l'exercice du métier (notamment l'alimentation pour les salariés travaillant de nuit ou très tôt le matin) et ne supporte pas de cotisations sociales dans la limite des barèmes fiscaux.

Indemnité de "chou blanc"

Une spécificité du secteur : l'indemnité de "chou blanc" protège les salariés en cas d'annulation de dernière minute :

  • Situation : salarié décommandé au moment de prendre son poste à l'heure prévue
  • Montant : 8 heures de salaire horaire minimum professionnel national
  • Objectif : compenser le préjudice subi par le salarié qui s'est déplacé pour rien

Autres avantages conventionnels

Les salariés du secteur bénéficient également de :

  • Majoration du travail de nuit : pour les horaires entre 22h et 5h du matin
  • Majoration du travail du dimanche : selon les dispositions conventionnelles
  • Majoration des jours fériés travaillés : notamment le 1er mai qui doit être payé double
  • Indemnité de licenciement : ¼ de mois par année d'ancienneté pour les 10 premières années, puis ⅓ de mois à partir de la 11ème année

Les spécificités de la gestion du personnel en boulangerie-pâtisserie

La gestion du personnel en boulangerie-pâtisserie présente des particularités liées aux contraintes du secteur : horaires atypiques, production en continu, pics d'activité saisonniers et travail de nuit.

Les horaires atypiques et le travail de nuit

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie se caractérise par des horaires de travail spécifiques :

  • Démarrage très matinal : les boulangers commencent souvent entre 3h et 5h du matin
  • Travail de nuit : encadré par la convention collective avec des règles strictes
  • Amplitude horaire variable : selon les pics d'activité (week-ends, fêtes)
  • Coupures : fréquentes dans le personnel de vente

Le travail de nuit est autorisé et réglementé par la convention collective. Il concerne principalement le personnel de fabrication et doit respecter :

  • Plage horaire de nuit : entre 22h et 5h du matin
  • Durée maximale : 8 heures consécutives par jour
  • Repos compensateur : obligatoire selon les conditions définies
  • Majoration de salaire : prévue par la convention

La modulation du temps de travail

Les boulangeries-pâtisseries peuvent mettre en place un système de modulation du temps de travail pour s'adapter aux variations d'activité :

  • Principe : faire varier l'horaire hebdomadaire sur l'année tout en maintenant une moyenne de 35h
  • Amplitude : de 24h minimum à 46h maximum par semaine
  • Avantage : pas de déclenchement immédiat d'heures supplémentaires pendant les périodes de haute activité
  • Condition : mise en place par accord collectif d'entreprise ou à défaut d'établissement

Ce système permet notamment de gérer les périodes de forte activité (Noël, Pâques, rentrée scolaire, événements locaux) sans générer systématiquement des heures supplémentaires, tout en garantissant aux salariés une régularité dans leur rémunération mensuelle.

Le contrat de travail et les mentions obligatoires

Le contrat de travail d'un salarié en boulangerie-pâtisserie doit obligatoirement mentionner :

  • L'identité des parties : employeur et salarié
  • La fonction et la qualification : poste occupé avec le coefficient correspondant
  • La catégorie professionnelle : ouvrier, employé, agent de maîtrise ou cadre
  • La rémunération : salaire de base et éléments variables
  • La durée du travail : temps plein, temps partiel, forfait jours
  • La convention collective applicable : IDCC et numéro de brochure
  • Le lieu de travail : adresse de l'établissement

⚠️ Attention : La convention collective applicable doit également figurer sur chaque bulletin de paie. Pour les entreprises de boulangerie-pâtisserie artisanale, il s'agit de la convention IDCC 843. Une erreur d'application de convention collective peut entraîner des rappels de salaires importants.

L'importance de la formation et de l'apprentissage dans le secteur

Le secteur de la boulangerie-pâtisserie est le 1er formateur d'apprentis en France. Cette dynamique de formation constitue un enjeu majeur pour l'avenir de la profession et l'évolution de carrière des salariés.

Les chiffres clés de l'apprentissage

Les données 2024 révèlent l'importance de l'apprentissage dans le secteur :

  • 30 000 apprentis employés dans les boulangeries-pâtisseries en 2023
  • Croissance significative : passage de 21 000 en 2021 à 29 000 en 2022
  • Taux d'encadrement : 1,05 apprenti par entreprise en moyenne
  • Part des femmes : 35% des apprentis sont des femmes (en progression)
  • Jeunesse : 56% des apprentis ont moins de 18 ans
  • Structure d'accueil : 64% sont employés dans des structures de 1 à 10 salariés

Cette forte présence d'apprentis s'explique par plusieurs facteurs : métiers manuels nécessitant un apprentissage pratique, tradition artisanale, parcours de formation structurés (CAP, BP, BTM) et aides financières pour les employeurs.

Les parcours de formation et d'évolution

La convention collective valorise l'évolution professionnelle par la formation :

  • CAP Boulanger / Pâtissier : diplôme de base pour entrer dans le métier
  • Brevet Professionnel (BP) : permet d'accéder à des postes qualifiés
  • Brevet Technique des Métiers (BTM) : niveau de maîtrise supérieur
  • BTS ou équivalent : pour les fonctions d'encadrement et de gestion

Chaque niveau de qualification correspond à une progression dans la grille de coefficients et donc à une augmentation de salaire. Un apprenti qui obtient son CAP puis son BP peut voir son coefficient passer de 140 à 180-190 en quelques années.

L'accès à la formation professionnelle continue

La convention collective prévoit un accès facilité à la formation professionnelle :

  • Compte Personnel de Formation (CPF) : accessible à tous les salariés
  • Formations qualifiantes : en vente, production, hygiène alimentaire
  • Financement : via l'OPCO EP (Opérateur de compétences des entreprises de proximité)
  • Congé de formation : possibilité de suivre des formations longues durée

Ces dispositifs permettent aux salariés d'évoluer dans leur carrière, de se reconvertir ou d'acquérir de nouvelles compétences pour s'adapter aux évolutions du métier (digitalisation, nouvelles techniques, produits sans gluten, etc.).

Identifier la bonne convention collective pour votre entreprise

L'application de la bonne convention collective est une obligation légale pour l'employeur. Une erreur peut avoir des conséquences financières importantes en cas de contrôle ou de contentieux prud'homal.

Les critères de distinction entre les conventions

Trois conventions collectives principales coexistent dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie. Voici comment identifier celle qui s'applique à votre entreprise :

Convention collective Code IDCC N° Brochure Code NAF Critères d'application
Boulangerie-Pâtisserie Artisanale 843 3117 1071C - Fabrication de pain < 5 400 quintaux/an
- Vente directe au consommateur final
- Caractère artisanal
Boulangerie-Pâtisserie Industrielle 1747 (devenu 3255) 3102 Variable - Production industrielle
- Vente en gros ou via réseaux de distribution
- Fabrication de produits non-finis
Pâtisserie 1267 3215 Variable - Pâtisserie, confiserie, glacerie
- Chocolaterie, salon de thé
- Traiteur spécialisé

⚠️ Attention : Le code APE (NAF) attribué par l'INSEE est un indicateur, mais ne suffit pas à lui seul à déterminer la convention collective applicable. C'est l'activité réelle de l'entreprise qui prime. En cas de doute, consultez un expert ou votre organisation professionnelle.

Les obligations liées à la convention collective

Une fois la convention collective identifiée, l'employeur doit respecter plusieurs obligations :

  • Mise à disposition : un exemplaire à jour doit être accessible aux salariés
  • Mention sur le bulletin de paie : IDCC et intitulé de la convention
  • Application des dispositions : salaires minimums, primes, congés, préavis...
  • Affichage : information sur la convention applicable doit être affichée dans l'entreprise
  • Information des nouveaux salariés : remise d'une notice d'information

Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières lors d'un contrôle de l'inspection du travail, ainsi que des contentieux avec les salariés pouvant aboutir à des rappels de salaires importants.

Optimiser la gestion du personnel avec un logiciel adapté

Si vous souhaitez ouvrir une boulangerie pâtisserie, vous aurez donc probablement une multitude de profils à gérer ainsi que des règles décrites par votre convention collective dont vous devrez tenir compte. La complexité de la classification, des coefficients, des horaires atypiques et des contraintes réglementaires rend indispensable l'utilisation d'outils de gestion RH performants.

Skello s'adapte à toutes les conventions collectives de ce secteur : Boulangerie — Pâtisserie, Activités Industrielles de Boulangerie et Pâtisserie, Détaillants — Fabricants de la Confiserie, Chocolaterie, Biscuiterie et vous aide à créer vos plannings en respectant toutes vos règles et vos contraintes ! Notre solution intègre automatiquement les grilles de salaires 2025, les coefficients conventionnels, les majorations spécifiques et permet de gérer facilement la modulation du temps de travail et les horaires de nuit.

De nombreuses enseignes ont déjà fait ce choix, comme le démontre l'exemple de France Boulangerie qui a choisi Skello pour la gestion RH de ses boulangeries indépendantes.

Les fonctionnalités clés de Skello pour la boulangerie-pâtisserie :

  • Plannings intelligents : respect automatique de la convention collective et des coefficients
  • Gestion des horaires atypiques : prise en compte du travail de nuit et des coupures
  • Calcul des majorations : dimanche, jours fériés, nuit, heures supplémentaires
  • Modulation du temps de travail : suivi en temps réel du compteur annuel
  • Gestion des apprentis : respect des règles spécifiques et des aides
  • Suivi des coûts : analyse en temps réel de la masse salariale par coefficient
  • Badgeuse intégrée : pour un suivi précis des heures travaillées
  • Export vers la paie : transmission automatisée des éléments variables

Dans un contexte de tension sur le recrutement et de vigilance accrue sur les coûts, Skello vous permet d'optimiser votre organisation tout en garantissant la conformité réglementaire et le bien-être de vos équipes.

Questions fréquentes sur la classification en boulangerie-pâtisserie

Quelle est la différence entre un ouvrier et un employé en boulangerie ?

Les ouvriers travaillent principalement dans la production (fabrication, transformation, préparation des produits), tandis que les employés occupent des fonctions de vente, d'administration ou de services. Cette distinction détermine le positionnement dans la grille de classification et influence les conditions de travail (horaires, pénibilité, majorations).

Comment est déterminé le coefficient d'un salarié ?

Le coefficient est attribué en fonction de plusieurs critères : niveau de qualification (diplômes), expérience professionnelle, niveau de responsabilité, technicité du poste et compétences spécifiques. Il est mentionné sur le contrat de travail et le bulletin de paie, et détermine le salaire minimum conventionnel applicable.

Quelle convention collective s'applique à mon entreprise ?

Cela dépend de votre activité principale : la convention boulangerie-pâtisserie artisanale (IDCC 843) pour les entreprises artisanales vendant directement aux consommateurs, la convention boulangerie-pâtisserie industrielle (IDCC 1747/3255) pour la production industrielle, ou la convention pâtisserie (IDCC 1267) pour les pâtisseries, confiseries et salons de thé. Le code NAF est un indicateur mais c'est l'activité réelle qui détermine la convention applicable.

Quelles sont les primes obligatoires en boulangerie-pâtisserie ?

La convention collective prévoit obligatoirement : une prime de fin d'année de 4,50% du salaire brut annuel (pour les salariés ayant 1 an d'ancienneté), une indemnité pour frais professionnels pour les boulangers-pâtissiers non nourris (1,5 fois le minimum garanti), et l'indemnité de "chou blanc" en cas d'annulation de dernière minute (8 heures de salaire minimum).

Comment évoluent les salaires minimums en 2025 ?

L'avenant n°136 du 27 novembre 2024 prévoit une augmentation moyenne de 1,99% de l'ensemble de la grille des salaires de la convention collective boulangerie-pâtisserie, applicable en 2025. Cette revalorisation concerne tous les coefficients et vise à maintenir l'attractivité des métiers face aux difficultés de recrutement du secteur.

Quel est le statut des apprentis dans la classification ?

Les apprentis ne sont pas directement intégrés dans la grille de classification conventionnelle classique. Leur rémunération est calculée en pourcentage du SMIC selon leur âge et leur année de formation : 55% du SMIC pour les 16-20 ans, 70% pour les 21-25 ans en 1ère année. Après l'obtention de leur diplôme, ils intègrent la classification en fonction de leur qualification.

Peut-on changer de catégorie professionnelle en cours de carrière ?

Oui, l'évolution professionnelle est possible grâce à la formation continue, l'acquisition de nouvelles compétences et l'expérience. Un ouvrier peut devenir agent de maîtrise puis cadre en obtenant les qualifications nécessaires et en assumant des responsabilités croissantes. Chaque évolution doit être formalisée par un avenant au contrat de travail mentionnant le nouveau coefficient.

Quelle est la durée légale du travail en boulangerie-pâtisserie ?

La durée légale reste de 35 heures hebdomadaires. Toutefois, la convention collective autorise la modulation du temps de travail (de 24h à 46h par semaine avec une moyenne annuelle de 35h) et prévoit des dispositions spécifiques pour le travail de nuit. Les cadres en forfait jours travaillent sur une base de 218 jours par an maximum.

Que se passe-t-il en cas d'erreur de classification ?

Une erreur de classification peut avoir des conséquences importantes : rappels de salaires si le salarié était sous-payé, contentieux prud'homal, sanctions de l'inspection du travail. L'employeur a l'obligation de vérifier régulièrement que la classification de chaque salarié correspond bien à ses missions réelles et à son niveau de qualification.

Comment gérer les horaires de nuit en conformité avec la convention ?

Le travail de nuit (entre 22h et 5h) doit respecter une durée maximale de 8 heures consécutives par jour et 40 heures par semaine sur 12 semaines consécutives. Il doit donner lieu à des majorations de salaire et des repos compensateurs. Un logiciel de planification comme Skello permet de gérer automatiquement ces contraintes et de garantir la conformité.

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