Avec plus de 43 700 établissements actifs et près de 293 000 salariés en France, le secteur de la boulangerie-pâtisserie artisanale constitue le premier commerce de proximité du pays (Source : EPSIMAS, 2025). En moyenne, une boulangerie emploie 6,7 salariés par point de vente en 2025, contre 6 en 2024, témoignant d'une croissance soutenue de l'emploi dans ce secteur. Cette vitalité économique impose aux employeurs une parfaite maîtrise de la convention collective applicable.
En France, chaque entreprise doit, en fonction de son secteur d'activité, respecter une convention collective. Les sociétés spécialisées dans le domaine de la boulangerie ne dérogent pas à cette règle. La convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie (IDCC 843 - Brochure 3117), entrée en vigueur le 19 mars 1976, encadre les relations entre employeurs et salariés en définissant des règles spécifiques adaptées aux réalités du secteur artisanal. Voici les points essentiels à connaître sur la convention collective de boulangerie-pâtisserie.
Quels sont les métiers concernés par la convention collective de boulangerie ?
Il n'existe pas de liste de métiers prédéfinie pour la convention collective de boulangerie. Toutefois, les entreprises concernées relèvent généralement du code APE (ou NAF) 1071C, attribué par l'INSEE pour désigner la fabrication de pain et de pâtisserie fraîche. Les salariés de cette branche sont essentiellement :
- Des techniciens de fabrication des produits alimentaires ;
- Des boulangers ;
- Des pâtissiers ;
- Des artisans boulangers-pâtissiers ;
- Des vendeurs en boulangerie ;
- Du personnel de services (administratif, entretien).
La convention classe les salariés en trois grandes catégories : personnel de fabrication, personnel de vente et personnel de services, chacune disposant de sa propre grille de coefficients et de salaires.
Quelle est la durée du travail prévue par la convention collective IDCC 0843 ?
En boulangerie, le temps de travail légal est fixé à 35 heures par semaine, avec une durée maximale de travail hebdomadaire de 48 heures. La convention collective prévoit également une durée maximale de 46 heures hebdomadaires en moyenne sur 12 semaines consécutives. À noter qu'avec un logiciel de gestion RH, vous pouvez réaliser des plannings boulangerie en toute conformité avec la convention collective.
Repos hebdomadaire
La convention collective IDCC 0843 n'établit pas une règle commune concernant les jours de repos hebdomadaire. Cependant, pour certains départements ou régions de France, des accords ont été passés. À titre indicatif, le principe du repos dominical est appliqué en Loire-Atlantique. En Île-de-France, le repos hebdomadaire est fixé à une journée. Dans le Lot-et-Garonne, il est attribué soit le dimanche, soit le lundi. En ce qui concerne le personnel salarié des boulangeries du Calvados, il bénéficie d'un repos hebdomadaire d'une durée minimale de 36 heures.
Heures supplémentaires
Le personnel de boulangerie peut être amené à faire des heures supplémentaires, notamment durant les pics d'affluence comme les périodes de fin d'année ou les semaines comportant un jour férié. Selon l'article L3121-36 du Code du travail, ces heures supplémentaires donnent lieu à une majoration de salaire fixée comme suit :
- 25 % pour les huit premières heures supplémentaires dans la même semaine (de la 36e à la 43e heure incluse) ;
- 50 % à partir de la 44e heure.
Sous certaines conditions, les heures supplémentaires peuvent être converties en repos compensateur. La durée du repos doit être équivalente à la rémunération majorée. Par exemple, une heure supplémentaire payée à un taux majoré de 50 % donne lieu à un repos compensateur équivalent (soit 1 h 30). En cas de besoin, vous pouvez utiliser un tableau Excel pour le calcul des heures supplémentaires.
Les ouvriers en extra bénéficient d'un salaire journalier avec une majoration de 25 % pour la 8ème heure et de 50 % dès la 9ème heure si la durée hebdomadaire de travail s'étend sur 6 jours.
Travail à temps partiel
Les salariés à temps partiel disposent d'un temps de travail journalier maximal de 10 heures avec une période minimale de travail continu de 2 heures. Pour les temps partiels d'au moins 18 heures, une seule coupure est possible dans la journée, elle ne peut excéder 5 heures.
Travail de nuit
Reconnus par la loi, les horaires nocturnes font l'objet de dispositions prévues à l'article 23 de la Convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie artisanale. Ainsi, sont réputés être des travailleurs de nuit les employés qui accomplissent :
- Au moins deux fois par semaine, trois heures de travail de nuit entre 20 heures et 6 heures du matin ;
- Au minimum 270 heures de travail de nuit durant l'année civile.
En règle générale, tous les salariés, qu'ils soient qualifiés de travailleurs de nuit ou non, perçoivent une majoration de 25 % du salaire de base pour toutes les heures de travail effectuées durant cette période. Les travailleurs de nuit bénéficient, en outre, d'un repos compensateur équivalent à un jour de repos s'ils effectuent au moins 270 heures de travail effectif de nuit pendant l'année civile et à deux jours s'ils réalisent plus de 600 heures de travail effectif de nuit pendant l'année civile.
L'amplitude maximale de travail de nuit est de 8 heures consécutives, sauf dérogation. L'employeur doit également assurer une surveillance médicale renforcée pour les travailleurs de nuit.
Travail du dimanche
Par principe, la loi impose une interdiction de travail le dimanche pour la plupart des salariés d'entreprises situées en France. Cependant, les commerces de détail alimentaire, dont font partie les boulangeries, bénéficient d'une dérogation de plein droit les autorisant à employer des salariés le dimanche, quel que soit le nombre de salariés, jusqu'à 13 heures (article L. 3132-13 du Code du travail).
Concrètement, en vertu des dispositions de la Convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie du 19 mars 1976, les salariés en boulangerie travaillant le dimanche bénéficient d'une prime correspondant à deux heures du salaire horaire de base pour chaque heure effectuée le dimanche. La convention collective prévoit également une majoration de 20 % du salaire horaire de base pour chaque heure effectuée le dimanche.
Certains accords départementaux prévoient des règles différentes concernant la majoration du travail dominical :
Grille de salaires 2025 en boulangerie-pâtisserie
D'après l'avenant n° 136 du 27 novembre 2024 relatif aux salaires minimums, toutes les entreprises concernées par la convention collective de la boulangerie-pâtisserie sont soumises à une augmentation moyenne de 1,99 % sur l'ensemble de la grille des salaires depuis le 1er janvier 2025.
Dans la convention collective de la boulangerie-pâtisserie, le coefficient est un chiffre attribué à chaque emploi qui permet de déterminer le niveau de qualification et le salaire minimum correspondant. Plus le coefficient est élevé, plus le poste implique de responsabilités, d'autonomie et d'expérience.
Grille de salaires du personnel de fabrication (au 1er janvier 2025)
Grille de salaires du personnel de vente (au 1er janvier 2025)
Grille de salaires du personnel de services (au 1er janvier 2025)
Rémunération du personnel d'encadrement (au 1er janvier 2025)
Que prévoit la convention collective de boulangerie en matière de congés ?
Les employeurs de la convention collective de boulangerie artisanale doivent se conformer à certaines règles en matière de congés payés et de jours fériés.
Congés annuels
Compte tenu de la particularité de leurs conditions de travail, les salariés en boulangerie artisanale bénéficient de 24 jours ouvrables de congés payés par an et d'une semaine de congé supplémentaire (6 jours), soit 30 jours au total.
La période de référence des congés s'ouvre le 1er mai et s'achève le 31 octobre. Quand le congé payé ne dépasse pas 12 jours ouvrables, il doit être continu. À partir du moment où ce congé principal n'est pas pris dans sa totalité, le salarié peut obtenir des jours de congé supplémentaires appelés jours de fractionnement :
- Deux jours ouvrables de congé supplémentaires lorsque le nombre de jours pris en dehors de cette période est au moins égal à 6 ;
- Un jour ouvrable de congé supplémentaire lorsque le nombre de jours pris en dehors de cette période est compris entre 3 et 5 jours.
Semaine de congé supplémentaire
Selon l'article 30 de la convention collective de la boulangerie-pâtisserie, la semaine de congé supplémentaire doit être prise entre le 15 janvier et le 1er mai. Les salariés ne pouvant prendre cette semaine de congé supplémentaire sur cette période perçoivent une indemnité compensatrice d'un montant équivalent en sus du salaire afférent aux six jours travaillés.
Congés familiaux
À l'occasion de certains événements familiaux, les salariés en boulangerie bénéficient, sans aucune condition d'ancienneté, d'une autorisation exceptionnelle d'absence :
(*) Un jour d'absence supplémentaire est accordé au salarié lorsque l'événement intervient à au moins 300 km du domicile du salarié.
Ces jours de congé exceptionnels sont assimilés à des jours de travail effectif. Par conséquent, le salarié ne doit pas subir de perte de salaire compte tenu de ces absences.
Jours fériés
En vertu de l'article 27 de la convention collective de la boulangerie, sont considérés comme jours fériés :
- Le 1er janvier
- Le lundi de Pâques
- Le 1er mai
- Le 8 mai
- L'Ascension
- Le lundi de Pentecôte
- Le 14 juillet
- Le 15 août
- Le 1er novembre
- Le 11 novembre
- Le 25 décembre
Si un de ces jours fériés est travaillé, le salarié percevra le règlement des heures effectuées augmenté d'une majoration de 115 % calculée sur le taux des heures normales. Et si ledit jour férié est inclus dans une période de congé payé, la période de ce congé sera prolongée d'un jour avec le maintien de la rémunération.
Quels sont les avantages proposés par la convention collective de boulangerie ?
Les salariés en boulangerie-pâtisserie peuvent prétendre à certains avantages professionnels liés à l'application de la convention collective de boulangerie, parmi eux : l'avantage en nature, le chou blanc, les primes et les indemnités diverses.
Avantages en nature
L'ensemble du personnel de fabrication et de vente, quelle que soit son ancienneté, peut bénéficier d'un avantage en nature délivré sous forme de pain. Cet avantage en nature peut prendre la forme d'un pain dit « restaurant », de deux pains de 400 g ou de deux baguettes. Tout dépend de l'usage de l'entreprise et des avenants régionaux à la convention collective.
Le chou blanc
La prime "chou blanc" précise qu'un salarié qui est embauché régulièrement dans une boulangerie et qui est décommandé au moment de commencer sa journée percevra une indemnité de 8 heures de salaire (au taux horaire minimum professionnel).
Prime de fin d'année
Une prime de fin d'année est obligatoirement versée à tous les salariés justifiant d'au moins un an d'ancienneté dans l'entreprise. Son montant évolue progressivement :
Indemnité pour frais professionnels
Lorsque l'ouvrier-boulanger ou pâtissier n'est pas nourri par l'employeur durant sa journée de travail, il perçoit une indemnité repas. Son montant est fixé à 1,5 fois le « minimum garanti » fixé chaque année par les pouvoirs publics. En 2025, le minimum garanti est de 4,22 €, soit une indemnité de 6,33 € par jour travaillé.
Prime de tutorat
Au titre de la valorisation du tutorat, une prime mensuelle de 40 € bruts est versée au tuteur exerçant cette fonction. De plus, lorsque le tuteur aura exercé cette fonction pendant 36 mois consécutifs ou non, il bénéficie d'une augmentation de 5 points supplémentaires de son coefficient professionnel, en plus de la prime mensuelle.
Convention collective IDCC 0843 et rupture du contrat de travail
Le contrat de travail peut prendre fin de différentes manières (démission, licenciement, départ en retraite). La convention collective de boulangerie prévoit des dispositions spécifiques pour les différentes fins du contrat de travail.
Démission
Tout salarié en boulangerie peut démissionner sans justifier sa décision. Il doit cependant respecter un préavis d'une durée :
- D'une semaine pour moins de 6 mois d'ancienneté ;
- De deux semaines pour plus de 6 mois d'ancienneté ;
- De deux mois pour les cadres.
Licenciement
Excepté en cas de faute grave, l'indemnité de licenciement est due pour tout salarié justifiant d'une ancienneté minimale d'un an. En boulangerie-pâtisserie artisanale, le montant de cette indemnisation est alors égal à :
- 1/4 de mois de salaire de référence multiplié par le nombre d'années d'ancienneté pour les 10 premières années ;
- 1/3 de mois de salaire de référence par année d'ancienneté au-delà de 10 ans d'ancienneté.
Exemple : un ouvrier boulanger percevant un salaire moyen de 3 000 € par mois est licencié après dix-huit ans de présence. L'indemnité est la suivante :
3 000 × 1/4 × 10 = 7 500 € (pour les dix premières années) ;
Puis 3 000 × 1/3 × 8 = 8 000 € (pour les huit années suivantes).
L'indemnité de licenciement sera donc au total de 15 500 €.
Départ à la retraite
En boulangerie artisanale, les salariés qui souhaitent partir en retraite bénéficient d'une indemnité de départ à la retraite égale à :
Protection sociale et mutuelle obligatoire
L'adhésion à une complémentaire santé collective (mutuelle) est obligatoire pour tous les salariés en boulangerie-pâtisserie, sauf cas de dispense prévus par la loi. Depuis le 1er janvier 2016, l'employeur doit financer au minimum 50 % du coût de cette mutuelle.
En cas d'arrêt-maladie, les salariés bénéficient des indemnités journalières de la Sécurité sociale. La convention collective prévoit en complément un maintien partiel de salaire par l'employeur, versé sous conditions d'ancienneté.
Formation professionnelle en boulangerie-pâtisserie
La convention collective de la boulangerie-pâtisserie artisanale prévoit des règles spécifiques en matière de formation professionnelle. Les salariés ont accès au CPF (Compte Personnel de Formation) et peuvent bénéficier de formations qualifiantes en vente, production ou hygiène.
Le financement de ces formations peut être pris en charge par l'OPCO EP (Opérateur de Compétences des Entreprises de Proximité), l'organisme collecteur de la branche.
Le secteur de la boulangerie-pâtisserie est d'ailleurs le premier formateur d'apprentis en France, avec près de 29 000 apprentis employés dans les entreprises du secteur.
Quid des boulangeries industrielles
La convention collective des entreprises industrielles de boulangerie-pâtisserie (IDCC 1747 - Brochure JO n° 3102, remplacée depuis le 1er octobre 2024 par la convention collective IDCC 3255) concerne les employeurs répondant au moins à trois des critères suivants : employer 20 personnes minimum, panifier 5 400 quintaux par an au moins, justifier d'une surface de cuisson d'au moins 30 mètres carrés, avoir des ventes de pain au détail inférieur à 30 % des ventes totales.
Indemnités de licenciement (boulangerie industrielle)
La convention collective Boulangerie industrielle peut définir des règles et des montants d'indemnités de licenciement spécifiques. Le seuil retenu est alors celui qui s'avère être le plus avantageux pour le salarié.
Heures supplémentaires (boulangerie industrielle)
Les règles sont les mêmes que pour la convention collective de la boulangerie-pâtisserie artisanale : le taux de majoration des heures supplémentaires est de 25 % pour les huit premières heures effectuées, et de 50 % pour les suivantes. Les entreprises ont le choix d'appliquer la majoration ou un repos compensateur.
Travail de nuit (boulangerie industrielle)
En boulangerie industrielle, est considérée comme travail de nuit, la période de travail effectif qui s'étend de 21 heures à 6 heures. La majoration pour travail de nuit est de 25 %, et le salarié peut solliciter le remplacement de cette majoration par du temps de repos équivalent.
Congés payés (boulangerie industrielle)
Dans la convention collective boulangerie industrielle, les droits aux congés annuels sont déterminés par la réglementation en vigueur. Le salarié bénéficie a minima de deux jours et demi par mois de congés payés. La période standard s'étend du 1er mai au 31 octobre, mais des dérogations peuvent s'appliquer.
Congés pour événements familiaux (boulangerie industrielle)
La convention boulangerie industrielle prévoit les congés pour événements familiaux suivants :
- Quatre jours pour le mariage du salarié ou pour la conclusion d'un PACS ;
- Un jour pour le mariage d'un enfant ;
- Trois jours pour la naissance ou l'adoption d'un enfant ;
- Trois jours pour le décès d'un enfant ou d'un conjoint ;
- Deux jours pour le décès d'un parent ou d'un beau-parent ;
- Un jour pour le décès d'un grand-parent, d'un frère ou d'une sœur.
FAQ : Convention collective boulangerie-pâtisserie
Quelle est la différence entre la convention collective et le Code du travail ?
Le Code du travail fixe les règles générales applicables à tous les salariés en France (durée légale du travail, congés payés, contrat de travail, etc.). La convention collective, elle, adapte ces règles aux réalités du secteur de la boulangerie-pâtisserie. Elle peut accorder des droits supplémentaires (primes, temps de pause, majorations, etc.), mais ne peut jamais être moins favorable que la loi.
Comment se calcule le salaire minimum dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie ?
Le salaire minimum en boulangerie-pâtisserie dépend de la classification du salarié (niveau, échelon, coefficient), définie par la convention collective. Chaque poste correspond à un coefficient conventionnel, auquel est associé un minimum de rémunération. L'employeur doit appliquer le plus favorable entre le SMIC et le minimum conventionnel.
Existe-t-il une prime d'ancienneté en boulangerie ?
Il n'existe pas de prime d'ancienneté en tant que telle dans la convention collective boulangerie-pâtisserie. Elle est remplacée par la prime de fin d'année (4,50 % du salaire brut annuel depuis 2025), versée à tous les salariés ayant au moins un an d'ancienneté.
Quel est le repos hebdomadaire en boulangerie ?
La convention collective garantit deux jours de repos hebdomadaires, qui peuvent être fractionnés. Le repos dominical n'est pas obligatoire pour les boulangeries (dérogation de plein droit), mais l'employeur doit respecter les règles préfectorales d'ouverture. Certains départements prévoient des dispositions spécifiques (Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, etc.).
Comment fonctionne le maintien de salaire en cas de maladie ?
En cas d'arrêt-maladie, les salariés bénéficient des indemnités journalières de la Sécurité sociale. La convention collective prévoit un complément employeur, versé sous conditions d'ancienneté, pour maintenir partiellement le salaire.
Quelle est la rémunération des apprentis en boulangerie ?
La rémunération des apprentis et des salariés en contrat de professionnalisation suit des règles spécifiques :
- 55 % du SMIC pour les jeunes de 16 à 20 ans révolus ;
- 70 % du SMIC pour les jeunes de 21 à 25 ans révolus ;
- 100 % du SMIC ou 85 % du minimum conventionnel (le plus favorable) pour les 26 ans et plus.







