En France, près d’un salarié sur cinq travaille à temps partiel (source : DARES). Pourtant, calculer son salaire quand on n’est pas à 35 heures n’a rien d’évident. Entre un mi-temps à 20h, un contrat de 24h par semaine, ou encore un 80 % à 28h, les formules se mélangent et le doute s’installe vite : combien vais-je toucher exactement à la fin du mois ? Que vous soyez salarié qui veut vérifier sa fiche de paie ou manager qui prépare les variables, la question est la même : comment convertir un temps partiel en rémunération nette fiable, sans risque d’erreur ?
Pour vous aider, nous mettons à disposition dans cet article un simulateur de salaire à temps partiel. Vous trouverez aussi une méthode simple de calcul, des exemples concrets (temps partiel 15h/semaine, 20h, 24h, 28h, 30h…) et un rappel des impacts sur vos droits (congés, retraite, cotisations). Pour aller plus loin, découvrez les meilleurs logiciels de planning dont certains peuvent calculer automatiquement les salaires des employés avec des horaires complexes.
Calcul de votre salaire à temps partiel : simulez votre rémunération en 3 clics
Gagnez du temps avec notre simulateur de salaire en temps partiel. Indiquez votre salaire brut ou net, la durée de travail hebdomadaire (20h, 24h, 28h, etc.) et laissez l’outil calculer automatiquement votre rémunération. En quelques secondes, vous obtenez une estimation de votre salaire mensuel et annuel, adaptée à votre temps de travail réel.
Comment calculer son salaire à temps partiel ?
Le calcul du salaire en temps partiel repose sur une formule simple :
Salaire à temps partiel = Salaire à temps plein × (nombre d’heures hebdomadaires / 35h)
Voici un exemple concret :
- Un salarié payé 2 000 € brut pour 35h par semaine passe à un contrat de 28h hebdomadaires.
- 28 ÷ 35 = 0,8 → soit 80 % d’un temps plein.
- Son salaire sera donc de 2 000 € × 80 % = 1 600 € brut.
Pour vous aider à visualiser, voici un comparatif de salaire brut et net pour différentes durées de travail, en prenant comme base un salaire à temps plein de 2 000 € brut (≈ 1 560 € net) :
Durée hebdomadaire
*Estimation basée sur un taux moyen de cotisations (~22 %). Le montant net peut varier selon votre statut, convention collective et avantages sociaux.
Quels impacts du temps partiel ?
Opter pour un temps partiel ne se limite pas à une baisse de salaire : cela influence aussi vos droits sociaux et votre parcours professionnel. Voici les principaux impacts à prendre en compte avant de signer ou de demander un aménagement d’heures.
Impact du temps partiel sur la retraite
Le temps partiel réduit mécaniquement le nombre d’heures travaillées et donc le montant des cotisations versées. Conséquence : vous pouvez valider moins de trimestres sur certaines années si votre rémunération tombe en dessous du seuil requis. Même si vous atteignez la durée légale pour ouvrir vos droits, la pension finale sera proportionnelle aux revenus cotisés.
Impact sur la protection sociale
- Droits au chômage : ils sont calculés sur les salaires perçus. Un temps partiel entraîne donc des indemnités de chômage plus faibles en cas de perte d’emploi.
- Indemnités journalières : en cas d’arrêt maladie, maternité ou accident, les IJ sont calculées à partir de votre salaire brut. Là encore, un temps partiel réduit le montant perçu.
- Couverture sociale : vous restez couvert par la Sécurité sociale et la complémentaire santé de votre entreprise si elle est obligatoire, mais vos droits financiers sont moindres.
Impact sur l’évolution de carrière
Travailler à temps partiel peut parfois limiter l’accès à certains postes ou ralentir une évolution hiérarchique, surtout dans les secteurs où la présence continue est valorisée (commerce, management, restauration). Toutefois, de plus en plus d’entreprises reconnaissent le temps partiel choisi comme un levier d’équilibre vie pro/vie perso, et non comme un frein.
Conseil pratique : Avant de passer à temps partiel, il est donc essentiel de mesurer non seulement l’impact sur votre salaire immédiat, mais aussi sur vos droits futurs.
Cas pratique : combien gagne-t-on à 20h, 24h, 28h par semaine ?
Pour mieux visualiser l’impact du temps partiel, prenons trois bases de salaire brut à temps plein : le SMIC (1 766 € en 2025), un salaire de 2 000 € brut et un de 2 200 € brut. Voici ce que cela représente en fonction de la durée hebdomadaire :
Quel salaire à temps partiel ?
Le principe est simple : votre rémunération est proportionnelle à votre durée hebdomadaire de travail par rapport à 35h. Ainsi, un contrat de 20h, 24h ou 28h entraîne un salaire mensuel brut réduit, calculé au prorata. Voici un comparatif clair :
Exemple : Un salarié payé 2 000 € brut à temps plein touchera environ 1 380 € brut par mois s’il travaille 24h par semaine, soit 69 % d’un temps plein.
Les clauses à vérifier dans votre contrat de travail à temps partiel
Un contrat de travail à temps partiel doit mentionner un certain nombre de points précis. Ces clauses sont essentielles pour garantir vos droits et éviter les mauvaises surprises.
Les heures complémentaires et supplémentaires
En temps partiel, l’employeur peut demander au salarié d’effectuer des heures complémentaires. Celles-ci sont limitées par la loi à 10 % de la durée contractuelle (sauf accord collectif plus favorable). Elles sont majorées et ajoutées au salaire de base. Attention, au-delà de ce seuil, il ne s’agit plus d’heures complémentaires mais d’heures supplémentaires, normalement réservées aux contrats à temps plein.
Les conditions de modification du contrat
Le contrat doit préciser la répartition des horaires de travail (jours et plages horaires). L’employeur ne peut pas modifier ces horaires à sa convenance : un délai de prévenance doit être respecté, généralement fixé par la convention collective. Toute modification importante (passage de 20h à 28h, par exemple) nécessite un avenant écrit, signé par les deux parties.
Conseil pratique : Vérifier ces clauses dès la signature vous permet de sécuriser votre contrat et d’anticiper l’impact réel sur votre salaire.
FAQ
Quelles sont les règles des heures complémentaires quand on travaille à temps partiel ?
Les heures complémentaires correspondent aux heures effectuées au-delà de la durée prévue dans le contrat de travail à temps partiel. La loi fixe une limite stricte : elles ne peuvent pas dépasser 10 % de la durée contractuelle, sauf si un accord collectif autorise jusqu’à un tiers. Par exemple, pour un contrat de 20h par semaine, l’employeur peut demander jusqu’à 2h complémentaires (ou 6h si un accord le permet). Ces heures doivent être rémunérées avec une majoration : +10 % pour les premières, puis +25 % au-delà. Au-dessus du plafond, il ne s’agit plus d’heures complémentaires mais d’heures supplémentaires, normalement réservées aux temps pleins. Bien vérifier cette clause dans le contrat permet d’éviter les abus et de sécuriser sa rémunération.
Peut-on cumuler deux temps partiels ?
Oui, il est possible de cumuler plusieurs emplois à temps partiel, tant que cela respecte les limites fixées par le Code du travail. La durée totale de travail de tous les contrats ne doit pas dépasser la durée légale de 35 heures hebdomadaires, ni la durée maximale autorisée (48h sur une semaine, 44h en moyenne sur 12 semaines consécutives). Le salarié doit également veiller à respecter les temps de repos obligatoires : au minimum 11 heures consécutives de repos par jour et 35 heures par semaine. Cumuler deux temps partiels peut être une solution pour augmenter ses revenus ou diversifier ses expériences professionnelles, mais cela demande une bonne organisation et une communication claire avec chaque employeur pour éviter les conflits d’horaires.
Quel impact du temps partiel sur les congés payés ?
Le temps partiel n’a aucune incidence sur le nombre de jours de congés payés acquis. Un salarié à temps partiel bénéficie du même droit légal qu’un salarié à temps plein : 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables par an (5 semaines). La différence se situe au niveau de la rémunération : pendant ses congés, le salarié perçoit un salaire proportionnel à son temps de travail. Par exemple, un salarié à mi-temps aura bien 5 semaines de congés, mais payées sur la base de son mi-temps. À noter que les jours fériés sont eux aussi dus, selon les dispositions prévues par la convention collective. En résumé, le temps partiel ne réduit pas vos droits en jours, mais il impacte le montant versé pendant la période de congés.
Quel est le salaire net pour un mi-temps à 1 800 € brut ?
Un mi-temps correspond généralement à la moitié de la durée légale de 35h, soit 17h30 par semaine. Si la rémunération brute d’un temps plein est fixée à 1 800 €, le salaire brut à mi-temps sera donc de 900 € par mois. Pour estimer le salaire net, on applique un taux moyen de charges sociales d’environ 22 %. Le montant net s’élève ainsi à environ 702 € par mois. Ce calcul reste une approximation, car le taux de cotisation peut varier en fonction du statut (cadre ou non-cadre), de la convention collective et des avantages sociaux éventuels (mutuelle, primes, tickets-restaurant). Pour connaître son salaire exact, mieux vaut utiliser un simulateur de paie qui intègre toutes les spécificités du contrat.
Conclusion
Calculer un salaire à temps partiel n’est pas si compliqué : il suffit d’appliquer une règle de proportionnalité par rapport au temps plein. Mais au-delà du montant, ce choix impacte aussi la retraite, la protection sociale et parfois l’évolution de carrière. D’où l’importance de bien anticiper ses droits et de vérifier les clauses de son contrat.
Pour gagner du temps et éviter les erreurs, vous pouvez utiliser le simulateur de salaire à temps partiel présenté plus haut dans l’article.
Et si vous êtes manager ou responsable RH, sachez qu’un logiciel comme Skello simplifie encore plus la gestion des temps partiels :
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