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Calcul des heures complémentaires : Guide 2025 + Exemples

Par 
Romain
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Mis à jour le
11/9/2025

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En France, 17,4 % des travailleurs sont à temps partiel et plus d’un salarié sur trois réalise des heures complémentaires chaque année. Derrière ces chiffres, une réalité : calculer correctement ces heures est souvent source de doutes, voire de stress, pour les managers comme pour les équipes RH. Entre plafond légal, taux de majoration et risque de dépassement, la moindre erreur peut coûter cher, financièrement et juridiquement. Ce guide vous donne toutes les clés pour comprendre, calculer et suivre les heures complémentaires en toute simplicité, grâce à des exemples concrets et des outils prêts à l’emploi.

Qu’est-ce que les heures complémentaires en temps partiel ?

Les règles des heures complémentaires correspondent aux heures de travail effectuées par un salarié au-delà de la durée prévue dans son contrat à temps partiel, mais sans dépasser la durée légale du travail fixée à 35 heures par semaine. Par exemple, un salarié embauché pour 25 heures hebdomadaires pourra se voir proposer quelques heures en plus, dans la limite fixée par la loi ou sa convention collective.

À ne pas confondre avec les heures supplémentaires, qui concernent les salariés à temps plein et s’appliquent au-delà des 35 heures. Les règles de calcul, de majoration et de plafond sont donc différentes.

Le Code du travail encadre strictement les heures complémentaires afin de protéger les salariés : elles doivent être acceptées par le salarié et ne peuvent pas dépasser un certain plafond (10 % ou 33 % selon les accords). Leur rémunération est également soumise à un taux de majoration spécifique.

Plafonds et dépassements des heures

Le calcul des heures complémentaires n’est pas seulement une question de mathématiques : il doit respecter des plafonds légaux précis. Ces limites visent à éviter que le salarié à temps partiel ne se rapproche d’un temps plein sans modification de contrat.

Plafond standard (10 %) – Contrat de 30 h = 3 h max

En l’absence d’accord collectif comme l’accord collectif HCR, le plafond légal est fixé à 10 % de la durée hebdomadaire inscrite dans le contrat. Concrètement, pour un salarié travaillant 30 heures par semaine, cela représente 3 heures complémentaires maximum, soit un total de 33 heures sur la semaine.

Plafond étendu via accord (33 %)

Un accord collectif de branche, d’entreprise ou d’établissement peut relever ce plafond jusqu’à un tiers de la durée contractuelle. Dans ce cas, le même salarié à 30 h pourrait travailler jusqu’à 10 heures supplémentaires par mois environ (ou 35 heures par semaine). La procédure et les conditions sont alors définies par l’accord, qui doit être conforme au Code du travail.

Conséquences du dépassement

Le non-respect de ces plafonds peut entraîner la requalification du contrat à temps partiel en contrat à temps plein, avec tous les ajustements de rémunération que cela implique. En cas de contrôle (Urssaf, inspection du travail), l’employeur s’expose également à des sanctions financières et à un rappel de salaire. Un suivi régulier des heures effectuées est donc indispensable pour rester en conformité et éviter tout risque juridique.

Calcul heures complémentaires : 3 exemples et cas pratiques

Pour comprendre comment appliquer les plafonds, rien ne vaut des exemples concrets. Les calculs se basent toujours sur la durée hebdomadaire prévue au contrat et sur le plafond applicable (10 % par défaut ou 33 % avec accord).

Pour un employé avec un contrat de 30h à temps partiel :  

  • Plafond légal (10 %) : 30 h × 10 % = 3 h → maximum 33 h/semaine.
  • Plafond avec accord (33 %) : 30 h × 33 % ≈ 10 h → maximum 40 h/semaine, mais sans dépasser 35 h sur la durée légale du travail.

Pour un employé avec un contrat de 15h à temps partiel :  

  • Plafond légal (10 %) : 15 h × 10 % = 1 h 30 → maximum 16 h 30/semaine.
  • Plafond avec accord (33 %) : 15 h × 33 % ≈ 5 h → maximum 20 h/semaine.

Pour un employé avec un contrat de 8h à temps partiel :

  • Plafond légal (10 %) : 8 h × 10 % = 0,8 h (arrondi à 1 h) → maximum 9 h/semaine.
  • Plafond avec accord (33 %) : 8 h × 33 % ≈ 2 h 30 → maximum 10 h 30/semaine.

Ces exemples montrent que plus la durée initiale du contrat est faible, plus la marge d’heures complémentaires reste réduite. Les dépasser expose à une requalification et à des rappels de salaire.

La rémunération et le paiement des heures complémentaires

Les heures complémentaires ne sont pas rémunérées comme les heures « normales » d’un contrat à temps partiel : elles bénéficient d’une majoration spécifique prévue par le Code du travail ou par la convention collective. 

Par défaut :

  • De la 1ʳᵉ heure complémentaire jusqu’au 1/10ᵉ du temps contractuel → rémunération au taux horaire normal.
  • Au-delà du 1/10ᵉ et jusqu’au plafond autorisé → rémunération avec une majoration minimale de 25 %.

Exemple : un salarié à 20 h/semaine effectue 24 h.

  • Les 2 premières heures complémentaires (jusqu’à 22 h) sont payées au taux normal.
  • Les 2 suivantes (22 h à 24 h) sont majorées de 25 %.

Ces heures sont soumis à cotisations sociales et apparaissent distinctement sur le bulletin de paie, avec le détail du taux horaire et de la majoration appliquée. Dans certains cas (loi sur la défiscalisation des heures supplémentaires), elles peuvent bénéficier d’un allègement fiscal et d’une réduction de cotisations salariales.

Conseil pratique : Mentionnez clairement les heures complémentaires sur la fiche de paie, avec deux lignes distinctes (taux normal et taux majoré) pour assurer la transparence vis-à-vis du salarié et éviter tout litige.

Limites légales des heures complémentaires

Le recours aux heures complémentaires est strictement encadré par le Code du travail pour protéger les salariés à temps partiel et éviter les abus.

Obligations pour l’employeur

  • Respecter le plafond légal (10 % ou 33 % avec accord) sans jamais dépasser la durée légale du travail de 35 h/semaine.
  • Mentionner ces heures sur le bulletin de paie, avec le détail du taux appliqué.
  • Ne pas modifier la répartition des horaires sans prévenir le salarié dans les délais prévus par la loi ou la convention collective.

Droits du salarié

  • Refuser d’effectuer des heures complémentaires si elles dépassent le plafond légal ou si elles ne respectent pas le délai de prévenance (généralement 3 jours ouvrés).
  • Exiger le paiement ou la compensation des heures effectuées.
  • Saisir le conseil de prud’hommes en cas de non-paiement ou de dépassement illégal.

Sanctions en cas de non-respect

En cas de dépassement du plafond ou de non-paiement, l’employeur s’expose à :

  • La requalification du contrat à temps partiel en contrat à temps plein.
  • Des rappels de salaire sur les heures non rémunérées ou mal majorées.
  • Des pénalités financières lors d’un contrôle de l’URSSAF ou de l’inspection du travail.

Téléchargez le tableau Excel pour le suivi des heures complémentaires

Les alternatives à Excel pour le calcul des heures complémentaires

Pour simplifier le calcul et le suivi des heures complémentaires, nous avons conçu un modèle Excel gratuit, prêt à l’emploi, inspiré des meilleures pratiques RH. Cet outil vous permet de centraliser toutes les données nécessaires et d’éviter les erreurs de calcul, souvent sources de litiges ou de pertes de temps.

Le fichier comprend plusieurs onglets pour répondre aux besoins de l’ensemble de vos équipes :

Paramètres : personnalisez le taux de majoration (25 % par défaut), indiquez la durée contractuelle hebdomadaire, activez ou non l’accord collectif (10 % ou 33 %), précisez le délai de prévenance.

Référentiel salariés : enregistrez les informations clés (matricule, nom, service, taux horaire brut, convention collective, durée contractuelle).

Saisie hebdomadaire : sélectionnez un salarié dans la liste déroulante et saisissez les heures réalisées. Le tableau calcule automatiquement :

  • Le nombre total d’heures complémentaires effectuées,
  • La répartition entre heures au taux normal et heures majorées,
  • Le respect des plafonds légaux et conventionnels,
  • Le montant à payer pour chaque type d’heure.

Synthèse mensuelle : visualisez le total des heures complémentaires (normales et majorées) et le montant associé par salarié et par mois, ainsi que le pourcentage d’utilisation du plafond.

Export paie : récupérez les éléments variables prêts à être transmis à votre logiciel de paie.

Grâce aux formules pré-intégrées, aucun calcul manuel n’est nécessaire. Les formats conditionnels mettent en évidence les anomalies, et les menus déroulants réduisent les erreurs de saisie.

Les alternatives à Excel pour le calcul des heures complémentaires

Un tableau Excel est une excellente solution de départ pour structurer le suivi des heures complémentaires, mais il présente vite ses limites lorsque l’activité s’intensifie. Saisie manuelle chronophage, risque d’erreurs de calcul, absence d’alertes en temps réel, difficulté à collaborer à plusieurs… autant de contraintes qui peuvent impacter la fiabilité et la rapidité de vos processus RH.

Même les simulateurs en ligne, bien qu’utiles pour un calcul ponctuel, ne remplacent pas un suivi régulier et centralisé. Ils ne conservent pas l’historique, ne prennent pas toujours en compte votre convention collective, et ne permettent pas d’exporter les données directement vers la paie.

Pour aller plus loin, un outil comme Skello offre une gestion des temps et absences intégrée, automatisée et conforme. Concrètement :

  • Pointage en temps réel via badgeuse fixe ou mobile, application ou interface web.
  • Calcul automatique des heures complémentaires avec prise en compte de vos paramètres (durée contractuelle, accords collectifs, taux de majoration spécifiques).
  • Alertes de conformité dès qu’un plafond est sur le point d’être atteint ou dépassé.
  • Historique complet et sécurisé, consultable à tout moment en cas d’audit ou de contrôle.
  • Export des variables de paie en un clic vers vos logiciels partenaires (ADP, PayFit, Cegid, etc.).
  • Vision centralisée des heures, absences et plannings pour optimiser vos effectifs et vos coûts.

En automatisant la collecte et le calcul des données, Skello réduit le risque d’erreurs, fait gagner du temps à vos managers et garantit une paie juste pour vos équipes. C’est la solution idéale pour les structures qui gèrent plusieurs plannings, sites ou équipes, et qui veulent passer du suivi artisanal à une gestion RH moderne et efficace.

FAQ

Quelle est la formule pour calculer les heures complémentaires ?

La formule est : heures complémentaires = heures réellement travaillées – durée contractuelle hebdomadaire. Les premières heures (jusqu’à 1/10ᵉ du temps contractuel) sont payées au taux normal, celles au-delà sont majorées (minimum 25 %), sans dépasser le plafond légal ou conventionnel. Exemple : contrat de 20 h/semaine, plafond légal 10 % → 2 h au taux normal, puis majoration au-delà.

Comment calculer les heures complémentaires 1/3 ?

Si un accord collectif autorise un plafond de 33 %, multipliez la durée contractuelle par 33 %. Pour un contrat de 24 h/semaine : 24 × 33 % = 7,92 h (arrondi à 8 h maximum). Les 2,4 premières heures (10 %) sont au taux normal, le reste est majoré.

Qu’est-ce que le plafond de 10 % ?

C’est la limite légale d’heures complémentaires sans accord collectif. Elle correspond à 1/10ᵉ de la durée hebdomadaire contractuelle. Exemple : contrat de 30 h → plafond = 3 h. Au-delà, il faut un accord collectif pour aller jusqu’à 33 %.

Comment calculer les heures complémentaires avec majoration à 25 % ?

Calculez d’abord les heures complémentaires totales. Les heures au-delà du 1/10ᵉ sont multipliées par le taux horaire brut, puis par 1,25 (majoration de 25 %). Exemple : taux horaire brut 12 €, 3 h majorées → 3 × 12 × 1,25 = 45 €.

Quelle différence entre heures complémentaires et heures supplémentaires ?

Les heures complémentaires concernent les salariés à temps partiel et ne peuvent pas dépasser 35 h/semaine. Les heures supplémentaires concernent les salariés à temps plein, au-delà de 35 h.

Comment mentionner les heures complémentaires sur la paie ?

Elles doivent apparaître clairement, avec une ligne pour les heures au taux normal et une ligne pour les heures majorées. Cela garantit la transparence et facilite les contrôles.

Les heures complémentaires doivent-elles figurer sur mon bulletin de paie ?

Oui, comme toute heure travaillée rémunérée, elles doivent figurer sur le bulletin de paie, avec le taux appliqué et la majoration éventuelle.

Comment savoir si ma convention collective prévoit des taux de majoration différents ?

Consultez votre convention collective ou demandez à votre service RH. Certaines prévoient un taux de majoration supérieur ou un plafond plus élevé que la loi.

Que se passe-t-il en cas de dépassement de plafond ?

L’employeur s’expose à une requalification du contrat en temps plein, au paiement de rappels de salaire et à d’éventuelles sanctions lors d’un contrôle.

Existe-t-il un outil gratuit pour le calcul ?

Oui, Skello propose un tableau Excel gratuit à télécharger pour calculer et suivre vos heures complémentaires.

Peut-on refuser les heures complémentaires ?

Oui, si elles dépassent le plafond légal ou ne respectent pas le délai de prévenance prévu (souvent 3 jours ouvrés), sauf accord contraire.

Conclusion

Le calcul des heures complémentaires peut vite devenir un casse-tête, entre les plafonds légaux, les majorations et les obligations de conformité. Pourtant, bien gérées, elles permettent aux employeurs d’adapter leurs effectifs aux besoins réels de l’activité tout en garantissant une paie juste aux salariés à temps partiel.

En utilisant un outil adapté, vous gagnez en précision, en sérénité et en efficacité. Le tableau Excel gratuit proposé dans cet article vous offre une base solide pour structurer votre suivi, mais une solution comme Skello va encore plus loin : calculs automatiques, alertes en temps réel, export vers la paie, vision centralisée… tout pour piloter vos équipes et maîtriser vos coûts.

Découvrez comment simplifier votre gestion des heures complémentaires et demandez votre démo Skello dès aujourd’hui.

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