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Le Code du travail et le pointage des heures : comment respecter la réglementation ?

Par 
Carole
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Mis à jour le
31/10/2025

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Le pointage des heures est une obligation légale pour toute entreprise en France. Au-delà du simple contrôle, il permet de garantir le respect du Code du travail, d'assurer une rémunération juste aux salariés et de protéger l'employeur en cas de litige. Découvrez dans ce guide complet les obligations légales, les sanctions encourues et les meilleures pratiques pour mettre en place un système de pointage conforme en 2025.

Cadre légal du pointage des heures

Articles du Code du travail concernés

Le Code du travail impose aux employeurs de suivre rigoureusement le temps de travail de leurs salariés. L'article L3171-2 constitue la base juridique principale : il oblige l'employeur à décompter les heures effectuées par chaque salarié, qu'il travaille sur site ou à distance. Cette obligation de pointage horaire s'applique à la quasi-totalité des secteurs d'activité.

D'autres articles complètent ce dispositif, notamment les articles L3171-1 à L3171-5 qui définissent les modalités de conservation des données et les sanctions en cas de manquement. Ces textes garantissent la traçabilité du temps de travail effectif et protègent les droits des salariés.

Décrets et arrêtés récents (2024-2025)

La législation 2025 sur le pointage renforce les exigences en matière de protection des données personnelles. Les employeurs doivent désormais s'assurer que leur système de pointage respecte le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Tout dispositif de suivi du temps de travail doit faire l'objet d'une déclaration à la CNIL lorsqu'il collecte des données sensibles.

Les décrets récents précisent également les modalités de conservation : les données de pointage doivent être archivées pendant 5 ans minimum, accessibles en cas de contrôle par l'inspection du travail ou en cas de contentieux prud'homal.

Jurisprudence clé

La jurisprudence vient régulièrement préciser les contours de ces obligations. Les tribunaux ont notamment confirmé que le refus d'un salarié de pointer peut constituer un motif de sanction disciplinaire, voire de licenciement pour faute grave. À l'inverse, l'absence de système de pointage expose l'employeur à des redressements importants, notamment sur les heures supplémentaires non rémunérées.

Obligations de l'employeur

Mise à disposition d'un dispositif de pointage

L'obligation pointage horaire impose à l'employeur de fournir un système fiable et accessible à tous les salariés. Ce dispositif doit permettre d'enregistrer avec précision :

  • L'identité du salarié
  • La date de pointage
  • L'heure d'arrivée
  • L'heure de départ
  • Les éventuelles pauses

L'employeur dispose d'une totale liberté quant au choix de la solution technique : feuille de pointage papier, badgeuse, pointage mobile entreprise ou système biométrique. Toutefois, le système retenu doit garantir la fiabilité des données et respecter la vie privée des salariés.

Conservation des données (durée, sécurité)

Le registre des heures doit être conservé pendant 5 ans à compter de la dernière saisie. Cette durée correspond au délai de prescription des actions en paiement des salaires. Les données doivent être stockées de manière sécurisée, protégées contre tout accès non autorisé et toute altération.

La conformité RH impose également de mettre en place des procédures claires pour permettre aux salariés d'accéder à leurs propres données de pointage et, le cas échéant, de les rectifier. Cette obligation s'inscrit dans le cadre du droit du travail France et des principes du RGPD.

Information des salariés

Avant la mise en place d'un système de pointage, l'employeur doit obligatoirement informer les salariés et, le cas échéant, consulter le Comité Social et Économique (CSE). Cette information doit préciser :

  • Le fonctionnement du système retenu
  • Les données collectées
  • Les modalités d'accès et de rectification
  • Les procédures de contestation

Un accord collectif ou une note de service permet de formaliser ces éléments et de garantir la transparence du dispositif.

Conséquences d'un non-respect

Sanctions administratives

Le non-respect des obligations employeur en matière de pointage expose à des sanctions administratives significatives. L'inspection du travail peut prononcer des amendes allant de 3 000 € pour une personne physique jusqu'à 75 000 € pour les entreprises de plus de 250 salariés.

Ces sanctions non-conformité pointage s'appliquent notamment en cas de :

  • Absence de système de pointage
  • Données incomplètes ou falsifiées
  • Non-conservation des relevés pendant 5 ans
  • Absence de consultation du CSE

Risques de contentieux

L'absence de pointage rigoureux expose également l'employeur à des contentieux prud'homaux coûteux. En cas de litige sur les heures supplémentaires, le salarié peut se prévaloir de ses propres relevés. Si l'employeur ne peut produire de données contradictoires fiables, les tribunaux statuent généralement en faveur du salarié.

Selon les statistiques de la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), 12 % des amendes prononcées par l'inspection du travail en 2023 concernaient des manquements liés au contrôle du temps de travail.

Impact sur la paie

Un système de pointage défaillant génère des erreurs de paie récurrentes : heures supplémentaires non comptabilisées, absences mal enregistrées, retards non pris en compte. Ces erreurs créent un climat de défiance entre employeur et salariés et peuvent entraîner des redressements URSSAF importants.

Un tableau de suivi quotidien fiable garantit que chaque bulletin de paie correspond exactement au travail effectué, renforçant ainsi la confiance des équipes.

Bonnes pratiques et solutions techniques

Choisir le bon système de pointage (badge, mobile, biométrie)

Les logiciels de pointage modernes combinent souvent plusieurs technologies pour s'adapter à tous les profils de salariés : badgeuse en entreprise pour les équipes terrain, application mobile pour les itinérants et télétravail.

Intégration avec la paie et le logiciel RH

Un logiciel de gestion du temps performant doit s'intégrer nativement avec votre système de paie. Cette intégration permet de :

  • Automatiser le calcul des heures travaillées
  • Identifier instantanément les heures supplémentaires
  • Détecter les anomalies (absences, retards)
  • Générer automatiquement les variables de paie

Cette automatisation réduit de 78 % les erreurs de saisie selon une étude de la DARES 2024, et fait gagner en moyenne 5 heures par semaine aux équipes RH.

Exemple de tableau de suivi (à télécharger)

Un tableau pointage heures efficace doit contenir les champs obligatoires suivants :

  • Date
  • Nom et prénom du salarié
  • Heure d'entrée
  • Heure de sortie
  • Temps de pause
  • Total d'heures travaillées
  • Signature ou validation électronique

Modèle de tableau de pointage conforme

Structure du tableau

Un tableau de pointage conforme doit permettre une lecture claire et une exploitation simple des données. La structure recommandée comprend :

  • En-tête : identification de l'entreprise, période concernée, identité du salarié
  • Corps du tableau : lignes journalières avec tous les champs obligatoires
  • Pied de page : totaux hebdomadaires/mensuels, signatures, date de validation

Champs obligatoires vs optionnels

Champs obligatoires (imposés par le Code du travail) :

  • Date de pointage
  • Identité du salarié
  • Heures d'entrée et de sortie
  • Total des heures travaillées
  • Signature (manuscrite ou électronique)

Champs optionnels (recommandés pour une meilleure gestion) :

  • Lieu de travail (pour les salariés multi-sites)
  • Nature des heures (normales, supplémentaires, nuit)
  • Motif d'absence le cas échéant
  • Observations éventuelles

FAQ – Questions fréquentes sur le pointage des heures

Quels sont les articles du Code du travail qui régissent le pointage des heures ?

Les articles L3171-1 à L3171-5 du Code du travail définissent les obligations de pointage, la conservation des données et les sanctions non-conformité pointage en cas de manquement. Ces textes constituent le socle juridique de la réglementation du pointage horaire.

Quelle durée de conservation des relevés de pointage est obligatoire ?

La loi impose de conserver les bulletins de pointage pendant 5 ans à compter de la date de la dernière saisie. Cette durée correspond au délai de prescription des actions en paiement des salaires et permet de répondre aux contrôles de l'inspection du travail.

Quelles sanctions peuvent être appliquées en cas de non-conformité ?

L'inspection du travail peut infliger des amendes allant jusqu'à 3 000 € pour une personne physique, voire 75 000 € pour les entreprises de plus de 250 salariés. Des poursuites pénales sont également possibles en cas de récidive ou de fraude caractérisée.

Un dispositif de pointage mobile est-il autorisé ?

Oui, le pointage mobile entreprise est parfaitement autorisé à condition qu'il garantisse l'authentification du salarié, la traçabilité des heures de travail et la sécurisation des données personnelles conformément au RGPD. La géolocalisation peut être activée pour les salariés itinérants, avec leur consentement explicite.

Le pointage biométrique est-il obligatoire ?

Non, le pointage automatisé biométrique reste facultatif. Le choix du dispositif (badge, QR-code, empreinte digitale) dépend de la taille de l'entreprise et de ses besoins de sécurisation. La biométrie nécessite toutefois une autorisation préalable de la CNIL en raison de la sensibilité des données collectées.

Comment informer les salariés du nouveau système de pointage ?

L'information passe par un accord collectif ou une note de service précisant le fonctionnement du système, les droits d'accès aux données et les procédures de contestation. Le CSE doit être consulté avant la mise en place du dispositif.

Quels champs doivent obligatoirement figurer dans un tableau de pointage ?

Les champs obligatoires sont : date, nom du salarié, heure d'entrée, heure de sortie, total d'heures travaillées, et signature ou validation électronique. Ces éléments permettent de respecter l'obligation pointage horaire imposée par le Code du travail.

Existe-t-il un modèle de tableau de pointage conforme à la loi ?

Oui, des modèles gratuits existent. Skello propose un modèle téléchargeable qui respecte toutes les exigences légales et s'intègre facilement dans votre processus de gestion du temps. Téléchargez-le gratuitement pour simplifier votre conformité légale pointage.

Le pointage doit-il être effectué à chaque entrée et sortie ?

Exactement. Chaque mouvement (entrée, sortie, pause déjeuner) doit être enregistré pour garantir la fiabilité du temps de travail effectif. Cette rigueur protège aussi bien l'employeur que le salarié en cas de litige.

Quels sont les bénéfices d'un logiciel de pointage automatisé ?

Un logiciel de gestion du temps automatisé offre de nombreux avantages : réduction de 95 % des erreurs humaines, conformité légale assurée, génération automatique de rapports de paie, et gain de temps administratif. Les managers disposent d'une visibilité en temps réel sur les heures de travail légales effectuées par leurs équipes.

Conclusion : garantir la conformité et la confiance

Le pointage des heures constitue bien plus qu'une simple formalité administrative. C'est un outil de gestion essentiel qui garantit le respect du Code du travail, protège les droits des salariés et sécurise l'employeur face aux risques de contentieux.

En 2025, les solutions digitales comme les logiciels de pointage transforment cette contrainte légale en opportunité d'optimisation. Automatisation, fiabilité des données, intégration avec la paie : les bénéfices sont considérables pour les équipes RH comme pour les salariés.

Les 3 points clés à retenir

  1. Le pointage des heures est obligatoire pour la quasi-totalité des entreprises
  2. Les données doivent être conservées 5 ans et respecter le RGPD
  3. Un système fiable réduit les erreurs, les conflits et sécurise la conformité RH

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